A ma grande honte, je réalise que les malheurs d'une jardinière ont laissé depuis longtemps le pas aux chroniques du chef de gare... Le dernier billet est de janvier et traitait des rêves, désirs et fantasmes herbicoles que j'entretenais pour l'année à venir. Nous voici en décembre, qu'en a-t-il été finalement ?
Fruitiers
Point d'amandier ! L'idée n'est pas abandonnée mais elle demande plus de réflexion : peut être en palmette contre un mur ??? En revanche, la Toussaint a permis d'agrandir le verger avec un "Reine Claude dorée" et... un abricotier !!! Avoir reculé sur l'amandier pour mieux sauter sur le Bergeron : l'avenir nous dira si nous sommes inconscients... Points en notre faveur : le bébé arbre (je me ridiculise si je veux) vient directement de la pépinière voisine qui maîtrise le climat local, a été planté à racines nues et en novembre (suis supposée avoir pleins de bons points là !!!). Ah oui... je dois également avouer ma faute : j'ai planté un figuier, au mois d'août, sans même en connaître la référence précise : aïe, ouille ! Euh... et aussi quelques pousses de noisetier, dans les mêmes conditions : hum ! Vite, vite, enchaînons : 6 beaux pieds de cassis en haie ??? A l'automne aussi (une image pour 10 bons points ?).
Fleurs
Un malheureux rosier en tout et pour tout... Je dis malheureux parce qu'il a du mal, mais du mal, à prendre, je crains le pire. Il s'agit pourtant d'un "Pierre de Ronsard" connu pour être costaud, offert l'année dernière à Jolie-Maman chez qui il croît et prospère honteusement et dont j'adore les grosses fleurs (foin des rosiers "boutons", à défaut d'avoir des pivoines toute l'année vive les grosses roses). Avec l'été remarquable que nous avons eu, il a les feuilles noires qui tombent, est gringalet et s'obstine à faire des fleurs que je ne vois jamais mais retrouve momifiées sur les branches : la situation est grave ! Premiers secours : désherbage digne de nom à son pied et bouillie bordelaise. Rendez-vous au printemps...
Les cosmos ne sont jamais sortis !!! Ni ceux supposés s'être ressemés tous seuls, ni ceux des trois sachets amoureusement jetés au vent comme d'habitude. L'aneth, qui devait les étoffer, n'a jamais pas plus pointé le bout d'une feuille... Je n'ai pas revu non plus de glaïeuls (tant mieux leur couleur était trop fade) ; j'en conclus que les livres ont raison : il faut déterrer les bulbes chaque année, ce sera donc un jardin sans glaïeul ! Ont survécu cette année encore : les hortensias toujours aussi minables mais vivants, les jacinthes du Cap de plus en plus grèles mais présentes, et - fierté - les dahlias simples laissés en terre pour l'hiver (avec une petite couverture de feuilles de fougère) qui sont... superbes !!! Ah mais ! A suivre : la transplantation en novembre d'anémones du Japon dans le massif d'iris (voila de la fleur increvable !).
Sont venues s'installer toutes seules quelques nouveautés : pavots de Californie mais aussi des fleurettes mystérieuses que je vous laisse bien volontiers identifier (la deuxième je sais ce que c'est mais j'ai eu tant de mal à trouver que je ne résiste pas à vous soumettre la colle) :
Voila, cela m'apprendra à être modeste dans mes rêves de jardin... Mais janvier et ses catalogues devraient mettre à mal mes bonnes résolutions !
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