Dans la série "autopromo" ça va fort en ce moment...
France Bleue Ile-de-France (oups pardon : France Bleu 107.1) m'a donc accueillie ces deux dernières semaines. A la maison de la Radio (ouiiiii !!!), en studio (hiiiiiii), avec rediffusions sur internet ! Deux-trois réflexions sur le sujet :
- le premier épisode me semble plus... frais ! - les coachs ont raison : "il n'y a que nous qui connaissons notre degré de trac ou de stress" :) - parler face à un vrai journaliste (par opposition à une interview téléphonique) est beaucoup plus confortable (et agréable) ; - il faut que je méfie : tenir à jour ce blog et l'enrichir est plus important que la communication qui ne l'entoure (merci JMJ).
Si, après tous ces préliminaires vous êtes encore tentés... sachez que cela demande selon votre configuration informatique, plus ou moins de bidouilles (pour ma part, je n'arrive à écouter la chose que sur Firefox puis Real Player...).
Vos trains vivant leur vie souvent à des centaines de kilomètres de vous (que vous les ayez fait partir ou que vous les attendiez), vous avez des collègues qui les suivent dans leurs pérégrinations et vous tiennent informée de leurs aventures. Un beau matin (de juillet, le réveil a sonné dès le lever du soleil... oups pardon), un beau matin donc, vous êtes appelée car un des trains qui va arriver dans votre jolie gare vous réserve un vrai casse-tête.
Votre interlocutrice est un peu hilare (et vous n'allez pas tarder à piquer un bon fou rire aussi, si vous aviez su, vous en auriez profité davantage) car depuis deux heures, une cliente et le contrôleur du train sont enfermés dans la voiture d'un Tgv, après évacuation des autres voyageurs, à la recherche... d'un rat ! Lequel s'est échappé de sa cage de transport, s'est caché on ne sait où et refuse de montrer le bout d'une moustache. Bien. Evidemment, ce train doit repartir dans la foulée avec des voyageurs pour une autre destination. On vous demande donc d'être sur le quai à l'arrivée pour vous assurer que la bestiole a été récupérée par sa propriétaire ; dans le cas contraire de prendre les dispositions nécessaires.
Oui da ! Les dispositions nécessaires ??? Aucun texte ne prévoit la chose et, votre fou rire passé, vous commencez à vous inquiéter sérieusement des solutions qui s'offrent à vous. Vos collègues du matériel calment tout de suite vos ardeurs, la récente période de neige a encore été terrible pour les vitres des Tgv, il faut les réparer, aucune rame n'est disponible. Il s'agirait d'une invasion de rongeurs, on saurait encore fait appel à une équipe de dératisation (quoique le dimanche n'est pas forcément le jour le plus facile) mais là, pour un unique animal, personne ne va se dévouer, débrouillez-vous. Vous commencez à ne plus rigoler du tout. Appel aux forces supérieures pour demander conseil : après incrédulité et fou rire (normal) on vous donne comme consigne de changer le train. Mais même les ordres du plus haut niveau de la boutique n'y peuvent rien : pas de rame de rechange, impossible, rien de rien. Débrouillez-vous. L'avis général est que la petite bête a pu se planquer n'importe où, être déjà descendue du train ou va le faire sur votre quai, qu'il s'agit tout de même d'un rat apprivoisé donc sans grand danger et que tout cela est bien rigolo mais que bon, on a des trains à faire rouler et que l'on ne va pas en faire une montagne non plus. Certes.
Vous envoyez tout de même votre adjoint réceptionner le train (en expliquant l'affaire à la radio ce qui est une bonne occasion de gloussements dans toute la gare)car on peut toujours espérer que tout sera rentré dans l'ordre. Ce n'est évidemment pas le cas. Aucune trace du coupable. Vous ne pouvez vous empêcher de vous inquiéter de ce qui pourrait se passer si, un peu plus tard, l'animal réapparaissait : mouvements de panique, dames debout sur les tablettes du Tgv, gros titres dans les JT (un rien amuse la galerie) : il faut prendre une décision. Et voici pourquoi une trentaine de passagers n'ont pu voyager à leurs places réservées (ni au départ de votre gare, ni au retour du train) ; ont été replacés sans trop de détails sur d'autres sièges et ne sauront jamais pourquoi leur voiture a été "condamnéee" (sur ordre du chef de gare qui se demande encore ce qu'elle aurait pu faire ???).
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PS : revenu dans son garage, le train a été visité très soigneusement : le rat n'a jamais été retrouvé. Il avait, en effet, dû partir sous des cieux plus cléments :)