Derniers moments à la campagne pour fermer la maison avant l'hiver... En fait, le travail à abattre est dans le jardin, l'expérience ayant montré que tout ce qui se fait maintenant est autant de gagné pour le printemps ! Cela dit, en additionnant à peu près 8 heures cumulées de travail pour préparer 6 mois d'absence, il a fallu faire vite et, sans vergogne, tout à contre-pied !
Taille sévère mais hélas sauvage
Tous les (bons) livres de jardinage le disent : pour que ça pousse, il faut tailler. J'en avais déduit que la haie libre (à droite sur la photo) allait prendre 2 mètres en 4 ans mais non ! A savoir si ce sont nos tailles qui sont trop sévères ou le fait que personne ne soit là pour l'arroser aux beaux jours, la question reste entière, mais la chose n'a pas grandi de plus d'un mètre pendant tout ce temps... Ce n'est pas une raison pour se priver : taille générale malgré tout (il parait que c'est important pour que les arbres "s'étoffent d'en bas" : dans 10 ans j'aurai une belle haie de 2 mètres de haut bien étoffée d'en bas, enfin, peut être...). Même motif, même punition pour les fruitiers : on se lache sur la "taille de formation" ! Comprendre que l'on coupe tout ce qui dépasse ou penche, en prenant bien soin de reculer de quelques pas et de tourner autour de l'arbre pour que le tout soit harmonieux. Je connais un cerisier (oui oui c'est écrit partout : on ne taille pas les cerisiers mais bon...) qui s'en porte très bien, espérons que cela sera pareil pour les autres (gloups l'angoisse m'étreint). On n'oublie pas de dégommer, pardon de rogner court, toutes les grimpantes qui menacent les gouttières (qui a eu l'idée de planter un chèvre-feuille là ???). Enfin, on ignore royalement les rosiers (on a décidé de faire partie de l'école qui taille en mars), la vigne (enfin très très légèrement tout de même mais chut faut pas le dire), et malheureusement l'herbe de la prairie qui en aurait pourtant bien besoin mais la technologie moderne (la tondeuse) nous ayant lachement trahie...
Plantations : à la Ste Catherine, tout bois prend racine !
Les dictons populaires y'a que ça de vrai !!! Sauf que creuser un trou de 1m par 1m en novembre, avec une belle et haute herbe non tondue, est bien plus difficile qu'en mars, nous plantons donc nos arbres (fruitiers) au printemps c'est vilain mais fastoche ! Nous en serons quites pour des arrosages copieux mais de toutes façons la première année c'est incontournable... Donc, côté plantations automnales nous nous sommes limités à deux oignons d'Allium giganteum (de l'ail décoratif quoi) que les mulots et autres musaraignes daigneront peut être ne pas croquer d'ici les beaux jours...
Désherbage à tous les étages...
Face aux buissons d'orties qui se disséminent dans l'herbe toujours pas coupée, les troupes ont déclaré forfait et se sont concentrées sur les deux-trois obligations de saison : désherber encore et toujours les iris pour que "l'on voit leurs rizhomes" ; dégager et rabattre les santolines pour "leur assurer une repousse touffue en forme de boule" ; couper les pivoines herbacées ainsi que les dahlias simples et pailler ces derniers pour "protéger les bulbes que vous souhaitez laisser en place" (s'il faut commencer à arracher des plantes pour les mettre à l'abri du froid, on n'en sortira pas). Service minimum en quelque sorte.
Avec tout ça (des ampoules plein les mains et les reins brisés), on est absolument sûrs et certains de retrouver aux premiers beaux jours un jardin... pire qu'avant ! Ce qui nous aura échappé aura profité de notre absence et ce que nous aurons chouchouté aura bêtement péri d'une gelée blanche... Peu importe, nous avons la conscience en paix de ceux qui ont passé "un dernier coup avant l'hiver" !
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